Fourrure

La fourrure est le pelage d'un animal. Par extension il s'agit aussi de la peau de ce dernier, tannée en préservant les poils.



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Différentes fourrures

La fourrure est le pelage d'un animal. Par extension il s'agit aussi de la peau de ce dernier, tannée en préservant les poils[1].

Pelage

Fourrure d'opossum.

Le terme fourrure sert à désigner les poils des mammifères, aussi connu comme le pelage (comme le terme plumage pour les oiseaux). La véritable fourrure vient des animaux dont la peau est recouverte de poils plus ou moins longs, épais ou denses. Les chiens sont par exemple dits à poil court, poil long ou poil dur. Les espèces à la fourrure presque inexistante sont nommés nu, comme le chien nu mexicain et le Rat-taupe nu.

La fourrure consiste généralement en deux couches principales :

Textile

Etole de fourrure, 1914

Les hommes primitifs portaient de la fourrure pour se vêtir à l'époque des cavernes. L'époque moderne a créé de nombreuses matières synthétiques ou naturelles de substitution.

Tonte des moutons au XIXe siècle

La création de vêtements en fourrure implique de laisser le poil de l'animal sur la peau traitée. Par contraste le cuir implique de retirer la fourrure de la peau. La fourrure tondue d'un mouton est nommée la laine[2]. Elle s'obtient par tissage des poils tondus qui repoussent ensuite et peut être aisément filée et tissée pour créer des textiles chauds et doux en fibres naturelles.

D'autres animaux ont un pelage qu'il est envisageable de tisser[3].

Plusieurs espèces de chèvres à poil long donnent une fibre recherchée comme la chèvre du Tibet (ou chèvre angora) qui apporte le mohair ou le tibet, la chèvre Pashmînâ ou chèvre de Kaschmir (Capra Hircus ) qui apporte le Pashmînâ[4] ou le cachemire lorsqu'il ne s'agit pas des poils issus des parties les plus douces du cou et du torse[5], et la chèvre de Mongolie [3].

On tisse aussi le poil du lapin angora qui apporte l'angora après épliation[6], le mouflon, le chameau, le paco[7] qui apporte l'alpaga, le lama, la vigogne[3] et même quelquefois le poil de chien[8].

Fourrure naturelle

Ecorchage d'un phoque.
Decoration de maisons Robert Schütz et C. Wöbke, à Leipzig (1904)

La fourrure elle-même est obtenue par écorchage, ou dépeçage, des animaux, nettoyage puis tannage de leur peau. Différentes opérations effectuées dans des tanneries permettent de conserver la peau souple et de la rendre imputrescible.

La procédure habituelle comporte de nombreuses étapes[9] :

l'histoire

Dépôt de fourrures, Alberta 1890
Marché aux fourrures, Irbit, vers 1900

Bien avant la découverte du textile, les hommes et les femmes utilisaient des peaux de bêtes pour se vêtir. Les hommes préhistoriques découvrirent particulièrement tôt comment conserver les fourrures. Ils avaient déjà à leur disposition le tannage végétal qui utilise des écorces d'arbres riches en tanins (chêne, bouleau, etc…) et le tannage aux graisses animales qui utilise la cervelle ou le suif[10].

Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, une communauté d'artisans spécialisés s'occupe du travail des fourrures : les pelletiers (terme logiquement devenu un nom de famille courant sous diverses déclinaisons).

La traite des fourrures joua un rôle économique important par le passé. Les trappeurs explorèrent et ouvrirent aux colons de grandes parties de l'Amérique du Nord, et la mode pour les chapeaux de castor mena à une compétition intense pour la matière première. Pendant à peu près 200 ans, la fourrure a été la ressource principale de la Nouvelle-France et ensuite de la province de Québec. Mais, au tournant des années 1800 le commerce des fourrures entra dans un certain déclin.

Le commerce des peaux

Travail de la fourrure en 1568
Manteau de renard teinté.

La fourrure naturelle est l'unique véritable fourrure[11], comme le cuir naturel est l'unique véritable cuir. Mais, les règlements autorisent que la soie synthétique soit vendue comme de la soie naturelle.

Le marché de la fourrure, qui était particulièrement fort dans les années 70 et 80, a connu une forte chute après le krach boursier de 1987[12].

En février 2007 la fourrure d'élevage représente 85% du commerce mondial de la fourrure[13].

En Europe :
La fourrure d'élevage est surtout produite en Europe qui apporte 70% des visons et 63% des renards qui sont les espèces les plus communes avec le chinchilla. L'Union européenne compte 6000 fermes familiales qui sont réparties dans 16 pays différents, principalement au Danemark, en Finlande, Norvège ainsi qu'aux Pays-Bas[13].

Le Danemark est le premier pays producteur de vison d'élevage avec 32 % de la production mondiale[14].

Reste du monde :
l'Argentine, les États Baltes, la Chine, l'Amérique du Nord et la Russie sont d'autres grands pays d'élevages conçus pour la production des fourrures[13].

La Chine en 2005 est le premier pays producteur au monde de renards d'élevage[14].

Le volume des ventes de peaux étant dépendant des températures hivernales, les hivers doux et la crainte du réchauffement climatique préoccupent les professionnels. En effet après un hiver 2006-2007 spécifiquement clément les ventes ont chutées de 50% en volume et de 20% en prix selon la principale société de ventes aux enchères[13].

Les produits finis

La fourrure est utilisée par l'industrie du luxe pour confectionner des manteaux, des garnitures vestimentaires et des accessoires de décoration.

La fourrure est aussi utilisée en taxidermie pour la création d'animaux naturalisés.

L'éthique

Installation anti-fourrure en Allemagne

Depuis plusieurs années des associations militent pour l'interdiction de l'exploitation et contre la maltraitance des animaux pour leur fourrure, surtout le piégeage[15]. Elles encouragent les commerces qui renoncent à vendre de la fourrure[16] et organisent des campagnes médiatiques pour sensibiliser l'opinion publique[17], quelquefois en utilisant des images choc[18].

La législation impose à présent que les pièges ne soient pas inutilement cruels.

Les professionnels de la fourrure canadienne ont de leur côté fait des efforts de communication pour expliquer qu'un élevage raisonné, avec des règles strictes, pouvait être reconnu comme aussi écologique que la production de fourrures synthétiques à base de produits pétroliers non renouvelables[12]. Ils disent contribuer aussi au maintien de l'équilibre écologique par la récupération des différents sous-produits animaux impropres à la consommation humaine[19] et soutenir les peuples autochtones et les personnes qui vivent de la nature et la protègent[12].

Des recherches scientifiques tentent d'autre part de concilier fourrure naturelle et éthique en développant des races nouvelles comme l'orylag, un lapin domestique exploitable pour sa chair appréciée des gastronomes autant que pour sa fourrure proche de celle du chinchilla[20]. Mais ce type d'arguments ne convainc pas toujours les militants anti-fourrure[21].

Dans la Communauté européenne, à compter du 31 décembre 2008 et sauf derrogation exceptionnelle, «la mise sur le marché, l'importation dans la Communauté et l'exportation depuis cette dernière de fourrure de chat (tout animal de l'espèce felis silvestris) et de chien (tout animal de la sous-espèce canis lupus familiaris) et de produits en contenant sont interdites.»[22]

Fausse fourrure

Fourrure synthétique
Ours en peluche en fausse fourrure

Imitation de la fourrure naturelle, la fausse fourrure nommée à tort "fourrure synthétique" se compose de fibre synthétique (obtenu à partir du pétrole).

Production

La fabrication de fausse fourrure à un coût de production économique et une fabrication à grande échelle est envisageable grace à une machine de traitement à écoulement liquide. La fabrication part d'un «tissu de base au travers duquel des fibres de formation de la fourrure sont inclinées dans le sens longitudinal de manière que ces fibres soient parallèles au sens longitudinal autour de la partie centrale et suivant un angle compris entre 10 et 80 degrés comparé au sens longitudinal»[23].

En 2004, la société Tissavel devient le numéro un mondial de la fourrure synthétique. Toute la production de fourrures tissées est faite en France à Neuville-en-Ferrain[24].

Utilisation

L'utilisation de la fourrure synthétique ne se limite pas au marché du vêtement. La fausse fourrure sert aussi à fabriquer des tissus techniques : des rouleaux à peindre, des articles de nettoyage ou encore des tissus double parois en trois dimensions[24], des filtres, anti-escarres, anti-bactériens, etc. Les produits synthétiques servent aussi à faire des fourrures pour les peluches, des tapis fantaisies et des tapis pour salle de bain[25].

Le symbolisme

Habit de l'homme primitif, c'est pour l'homme moderne un symbole de luxe. La fourrure est par extention un signe de réussite sociale.

La texture douce et chaude de la fourrure plaît à énormément de gens et pour certains l'attraction devient un fétichisme sexuel.


Notes et références

  1. dans TLFI
  2. la laine
  3. abc Poils
  4. la laine Pashmina
  5. Différences entre Pashmina et Cachemire
  6. LE LAPIN ET L'EPILATION
  7. Paco, définition sur answers. com
  8. La passion du filage au rouet, laine en poil de chien ou le filage de laine canine
  9. Tannage d'une peau avec poils
  10. Le tannage
  11. Décret sur les fraudes et falsifications des fourrures et produits semblables, Décret n°91-1163 du 12 novembre 1991, sur le site legifrance. gouv
  12. abc État de la situation de l'élevage des animaux à fourrure au Québec, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2006, p6. Lire le document PDF
  13. abcd [1] Le réchauffement climatique pourrait avoir la peau du marché de la fourrure, par Elisabeth Studer le 8 février 2007
  14. ab État de la situation de l'élevage des animaux à fourrure au Québec, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2006, p8. Lire le document PDF
  15. Les animaux : La trappe de la fourrure
  16. Jacob fait un cadeau de Noël aux animaux
  17. Mode anti-fourrure 2006
  18. CONTRE LA FOURRURE, signe extérieur de cruauté, sur le site de la Fondation Brigitte Bardot
  19. État de la situation de l'élevage des animaux à fourrure au Québec, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2006, p25. Lire le document PDF
  20. INRA, 2006. Lire le document Pdf
  21. [http ://www. animauzine. net/Peau-de-lapin-Orylag. html Peau de lapin-Orylag, les bonnes œuvres de l'INRA]
  22. Texte de la loi
  23. Yamashita et all., 1984, Artificial fur and process for its production
  24. ab Tissavel devient le numéro un mondial de la fourrure synthétique, Communiqué de Europefa, adhérent Fusacq
  25. Exemples de produits

Liens externes

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