Sevrage
Pour l'ensemble des animaux dont le nouveau-né est dépendant de ses parents dès sa naissance, et essentiellement de sa mère qui le nourrit de son lait chez les mammifères, le sevrage est l'arrêt de l'alimentation par ses parents,...
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Définitions :
- sevrer - Cesser l'allaitement pour la nourriture d'un bébé; (Médecine) Faire cesser la dépendance aux substances narcotiques, à la tabagie, à l... (source : fr.wiktionary)
- Arrêt de la prise de substance psychoactive de manière brutale ou progressive. On peut demander un sevrage sous assistance et contrôle médical.... (source : quid)
- sevrer - (Jardinage. ) on dit sevrer un arbre, une marcotte lorsque on la sépare du tronc d'où elle part, & qu'elle a pris racine dans la terre.... (source : fr.wikisource)
Pour l'ensemble des animaux dont le nouveau-né est dépendant de ses parents dès sa naissance, et essentiellement de sa mère qui le nourrit de son
Le mot sevrage
Le verbe «sevrer» (XIe siècle), vient du latin separare signifiant «séparer». Une extension vers la notion de privation, «priver de ...» s'opère au XIVe siècle. On peut «sevrer de la mamelle» (séparer le bébé de sa mère ou de la nourrice qui l'allaite), «sevrer un enfant» (faire cesser l'alimentation au lait maternel), ou «sevrer du lait» (le priver de lait maternel). Le premier substantitf est «seivrement», ou «sevrement». Le «sevrement» devient «sevrage» au XVIIIe siècle. L'acception de «sevrage» au sens de «privation d'un toxique, arrêt de prise d'une drogue», date du XXe siècle.
Le sevrage chez l'enfant
On peut distinguer le sevrage de la diversification alimentaire. Le sevrage est la privation du lait maternel tandis que la diversification est l'introduction d'une alimentation solide.
Ces deux événements dans l'alimentation infantile ne sont pas liés de manière absolue.
Le sevrage peut intervenir avant tout allaitement et un enfant peut être sevré dès l'apparition, sans jamais connaître le lait maternel. Il est alors nourri avec un substitut du lait maternel jusqu'à la diversification alimentaire.
Tout individu qui n'a pas été allaité, est déjà sevré.
Avant la période de diversification, le sevrage nécessite le recours à des substituts du lait maternel
Si le sevrage, c'est-à-dire l'arrêt de l'allaitement maternel, intervient avant les périodes de maturités digestive et neurologique donnant la possibilité la diversification (1 an à peu près), il est indispensable de remplacer le lait maternel par un substitut approprié, préparation pour nourrisson avant l'âge de 6 mois et lait de suite de 6 mois à 1 an.
En effet, le lait maternel forme la source unique d'alimentation du bébé humain de l'apparition à 6 mois, et la source indispensable de 6 mois à 1 an. L'abandon du lait maternel à cette période doit être compensé par le recours à des préparations se rapprochant du profil général du lait maternel dans ces deux périodes.
Le sevrage est indépendant de la diversification alimentaire
La diversification alimentaire est le recours à une alimentation solide. Elle est l'issue naturelle de l'évolution de l'alimentation chez les mammifères. La diversification dépend de la dentition et de la motricité bucco-faciale, propres aux mammifères. Chez le bébé humain, la variation des sources d'alimentation le conduit progressivement au même type d'alimentation que le milieu dans lequel il vit. Cette période de transition est plus ou moins longue (de six mois à plusieurs années) et se fait, habituellement, selon la maturation du dispositif de digestion de l'enfant et de ses capacités psychomotrices à choisir, mastiquer et déglutir des aliments solides. Cette nouvelle alimentation, proposée progressivement au bébé, prend progressivement le pas sur le lait maternel ou son substitut.
L'Organisation mondiale de la santé recommande un allaitement exclusif jusqu'à l'âge de 6 mois et une poursuite de l'allaitement si envisageable jusqu'à l'âge de 2 ans, cependant avec une alimentation solide équilibrée et adaptée à l'âge.
Le sevrage peut par conséquent intervenir au-delà de la période de diversification, une partie de l'alimentation étant toujours apportée par le lait maternel dans l'alimentation diversifiée.
La méconnaissance du processus de lactation et de la fonction du lait maternel dans l'alimentation infantile ont conduit, dans les traditions populaires, à des pratiques de sevrage fréquemment dommageables au bien-être ainsi qu'à la santé de l'enfant et qui ont certainement beaucoup contribué à la morbidité et la mortalité infantiles.
Une croyance antique (Galien) considérait le lait comme du sang blanchi. La peur de mélanger le sang des couches et le lait conseillait de ne pas donner de lait maternel au nouveau-né. Une pratique était de faire jeûner le nouveau-né pendant plusieurs heures ou plusieurs jours, une autre était de donner des aliments de diversification (pain, bouillie).
Ces pratiques avaient l'inconvénient non seulement de priver le nouveau-né du colostrum, première sécrétion de lait maternel riche en anticorps et en éléments nutritifs digestes, mais également d'introduire prématumérement une nourriture diversifiée indigeste et inadaptée au nouveau-né.
Dans les premiers moments de sa vie, on faisait par conséquent subir au nouveau-né à la fois un sevrage (privation de lait maternel) et une diversification alimentaire (apport d'aliments solides).
Socio-culturelles
L'âge du sevrage fluctue selon le type de société et , même dans ces sociétés, il fluctue suivant les individus et des avis pédiatriques.
En effet, plus un enfant sera sevré tard - 2, 3 ans ou alors plus - moins il sera complexe de subvenir à ses besoins alimentaires tout d'abord. À l'inverse, les sociétés occidentales modernes privilégient un sevrage dans les six premiers mois pour favoriser la reprise professionnelle de la mère.
Le sevrage chez l'animal
Chez l'animal comme chez l'homme, le sevrage est l'arrêt de l'allaitement maternel ou du nourrisement parental. Mais, au contraire de l'humain dont le processus de maturation est plus lent, chez l'animal, le passage à une alimentation solide complète signe le plus souvent son autonomie.
Si l'âge de l'autonomie sert de repère, par exemple pour adopter un animal, c'est par conséquent bien de la diversification dont il faut tenir compte, et non de l'arrêt de l'allaitement, ce dernier pouvant intervenir précocément, même à l'apparition, sans aucun bénéfice du lait maternel.
De nombreux animaux d'élevage sont aujourd'hui sevrés bien avant la diversification, fréquemment dès l'apparition et , par conséquent, alimentés avec des substituts du lait de leur espèce (préparations lactées se rapprochant du profil de lait de leur espèce).
La diversification alimentaire se fait parmi cette alimentation par substituts et n'a pas valeur de sevrage, ce dernier ayant déjà été effectué auparavant.
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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 03/05/2009.
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